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Vingt ans...

 

 

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............................................................................ 6ème épisode


Dans le petit trois pièces avec fenêtre sur cour, la vie continuait son petit bonhomme de chemin, avec ses exigences, ses conflits et ses accalmies. Ginette, alors âgée  de vingt-cinq ans, venait chaque samedi déjeuner à la maison. Ces jours là, ma Préférence à moi, sortait de sa coquille. Ses yeux éblouis, détaillaient avec admiration le physique parfait de sa sœur. Son visage aux yeux verts, son sourire angélique, ses courbes impeccables et sa silhouette si fine et si élancée. Celle-ci, était si élégante, si racée, si intelligente, si gaie, si… tout, quoi ! En plus, elle vivait dans les beaux quartiers ; le 16ème arrondissement, à deux pas de la Tour Eiffel et des Champs-Elysées.

 

Quelques années auparavant, une idyle était née entre cette dernière et son ophtalmo, le Dr C... qui l'avait connue petite. Depuis, cette relation avait évolué et de là, s'étaient enchevêtrés les fils d'une vie relativement facile et faite d' exubérance, de luxe, d'amour et de désir non partagé mais tacitement accepté. A l'époque de cette rencontre, Ginette était âgée de cinq ans et l'homme, en avait vingt-sept de plus Il aurait pu être son père ! Largement. Un père qui fit de cette jeune fille son éternelle maîtresse et une maîtresse de maison accomplie. Une rencontre prépondérante, puisque le Docteur, était issu d’une grande famille et qu’il était l’un des meilleurs Chirurgien/Ophtalmologiste de tout Paris. Leurs destins devaient se croiser.

 

A table, Ginette, était très volubile. Sans tabou, très libre avec sa mère, elle lui rapportait des anecdotes « croustillantes » que Christiane écoutait d’une oreille chaste et attentive. Gisèle, elle, très complice avec sa fille ainée concernant des sujets assez chauds, rigolait à gorge déployée en faisant maints commentaires et jeux de mots, que la gamine tentait de saisir. Gisèle aussi, était très fière de sa grande fille. Elle répétait à tout bout de champ, que c’était une très belle fille, etc., etc. Vers dix-sept heures, la star de la maison se levait de table, en disant «J’y vais ; j’ai rendez-vous avec Roro pour dîner au restaurant » et elle rajoutait en soupirant « quelle corvée ! ». Christiane, encore sous le charme, embrassait sa sœur en lui lançant un « A la semaine prochaine ! ». La petite, que ses frère et sœur avaient toujours surnommée « Minou » vouait à sa grande sœur, une admiration sans borne. Cette dernière, la fascinait et, l'ayant compris, Ginette, veillait sur sa petite sœur en gardant toutefois, une solide emprise sur l'enfant. Les paroles de la belle étaient paroles d’évangile et donc, Christiane, suivait ses avis et ses conseils, à la lettre.

 

Une nouvelle positive : depuis quelques mois, Christiane, travaillait à la Caisse de Retraite des Vétérinaires, dans le 10° arrondissement. En ce qui concernait la malheureuse expérience de Saint-Ouen, Gisèle l’avait finalement consolée et réconfortée. Lors de cette seconde expérience, les débuts avaient été laborieux ; or, on s’habitue à tout ! Gisèle, lui ponctionnait l’intégralité de son salaire en lui laissant le minimum. Tout juste de quoi se payer ses collants et ses tickets d’autobus. Les mois se succédaient ainsi, dans la routine. Les parties de boulimie et les crises de foie, étaient toujours à l’ordre du jour. Bien que : tout n'était pas négatif… où elle était employée, les toilettes étaient situées au fin fonds d’un long couloir sombre ; ce qui lui facilitait la tâche…

 

Bientôt, le mois de septembre, vint pointer le bout de son nez. Christiane, allait bientôt fêter ses vingt  printemps ; plus exactement, le 08 septembre. Sa mère crut bon de le rappeler à sa fille. Sans relever et avec une moue significative, l’intéressée replongea dans les eaux saumâtres de ses pensées. A ce qu’on dit, vingt ans, est le beau plus jour de la vie (tout dépend pour qui) et, comme l’affirme la chanson : « On n’a pas tous les jours vingt-ans. Ça n’arrive qu’une seule fois seulement… » Heureusement, cogita Christiane, en son for intérieur. Ses vingt ans ne changeraient certainement rien sa vie. Pourtant – elle l’ignorait – cette année 1970, était l’année des changements, des transformations et de la croisée des chemins. Décidemment pessimiste, elle se disait : « C'est pas demain que ma chienne de vie va changer ! ". D'ailleurs, elle n'arrivait pas à se projeter dans le futur. Par exemple, s'imaginer faire l'amour avec un homme, la terrifiait...

 

« Petite chose, tu as déjà de la vie une overdose et tu t’en fais une névrose car, certes, ce n’est pas l’osmose. Petite, tu n’as pas encore vécu l’apothéose car, sache que l’homme propose et la femme dispose. De la vie, tu n’as rien connu et rien vu, chère petite Rose… »

 

A l’occasion des vingt-ans de sa jeune fille, Gisèle, tint à faire les choses au mieux. D’autant plus que suite au décès de sa mère - la grand-mère de ses enfants - elle avait touché un joli magot. Un terrain qu’elle s’était empressée de vendre, ainsi qu'une maison en préfabriquée dont elle s'était débarassée par la suite. Au grand dam de son fils Charles-Henry, qui habitait ladite maison et qui était très attaché à ce bien familial Il avait eu beau protester cognant du point sur la table, Giselle, le pria de faire son baluchon et de partir. Donc, elle réserva la salle du bistrot du coin, le lieu même où jadis, son ex-mari Marcello, picolait au-delà du raisonnable. Elle n’est pas rancunière, se surpris à songer, Christiane. La fête se déroula en grande pompe. Auparavant, la reine des réjouissances, dût se faire une beauté. D’abord le coiffeur, de chez qui elle ressortit transformée ; les cheveux courts et crantés sur les oreilles, comme au temps des années folles. Je dois avouer que ça lui allait comme un collier de perles à une vache. Ensuite, la tenue (Very, very, important). C’est Ginette, sa sœur, spécialiste en la matière, qui avait choisi sa robe qui en fait, était son cadeau d’anniversaire. Quand la jeune fille découvrit la chose une fois sortie de son paquet, ma très chanceuse Christiane, retint un cri de protestation. Or, se refusant de contrarier son ainée, elle fit le maximum pour se montrer enthousiaste. La robe en question, était longue et de couleur gris/noir (d’un triste !). Le col montait très haut au niveau du cou et les manches « gigot » lui tombaient sur les poignets. Par contre, elle embrassait parfaitement son corps menu et mettait en valeur sa jeune poitrine. Cette robe, comme un fait exprès, était une copie conforme des années 1930… Désappointée, de mauvaise humeur, mal à l’aise, elle se se persuada qu’elle allait à un enterrement.

 

Présentement, Christiane, n’a gardé aucun souvenir du repas de son anniversaire, ni de ses cadeaux. Hormis une chevalière que lui offrit sa tante d’adoption, Monique ; qu’elle porte encore à son petit doigt… Des invités, par contre, elle se souvient encore de certains : Son frère et sa copine, sa sœur et son Docteur, Gisèle et Bernard, Francesca, sa meilleure amie, accompagné de Jean-Michel, son mari et André, son cousin… et pour les autres, c’est le trou noir ; le néant. A la fin des festivités, les vieux allèrent se coucher et les jeunes, se concertèrent pour aller danser en boîte. « Tu parles d'un plaisir !» ronchonna la reine de la soirée en s’efforçant de garder le sourire. Enfin, s’il le faut, allons-y ; en voiture Simone ! A peine arrivée, elle réquisitionna un fauteuil, qu’elle ne quitta pas de la soirée. Danser sur la piste à la vue de tous... Plutôt mourir !

 

Il y avait quelques mois de cela, une fille de son âge, entourée de garçons et la voyant passer, avait crié haut et fort et en la désignant du doigt : « Hé, les gars, vous avez-vu la fille, là-bas ?" Tous les regards s’étaient projetés sur Christiane « On dirait qu’elle a un balaie dans le cul ! ». La réflexion avait eu tant d'impact dans la salle du café, qu’elle avait déclenché une série de rires hystériques. Nul n'avait soupçonné à un seul moment, qu’elle pouvait souffrir d’une maladie… Dépressive et si maigre à l’époque, qu’il lui semblait marcher sur une barre d'équilibriste.

  

Les gens, souvent cruels, ne ratent pas une occasion de vous blesser, en vous atteignant au plus profond. D’autant plus, si vous laissez transparaître quoi que ce soit ; comme la vulnérabilité... VOUS DEVENEZ UNE PROIE. On est toujours victime des failles qu’on laisse transparaître !

 

Christiane songeait à cela, quand Francesca, vint la rejoindre pour l’entraîner sur la piste.

 

« Jamais !! » lui répondit-elle, en la repoussant. Scotchée à son fauteuil, il aurait fallu un escadron, pour la déloger !

 

.................................................................................................A  suivre

 

Bye, bye, les blogueurs !

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R
<br /> Je passe quelques fois sur votre blog et je le trouve exellent. Toutes ces images  tous ces textes sont parfait. Ala prochaine et merci d'être passée sur mon blog que je peine à construire<br />
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C
<br /> <br /> Des commentaires comme le vôtre, j'aimerais en avoir tous les jours ; mais hélas, ce n'est pas le cas ! Ma soeur affirme que mon blog n'est qu'un torchon... (Nous sommes fâchées depuis<br /> vingt-trois ans). Merci. Ca me fait plaisir car, souvent, comme hier par exemple, l'envie n'est plus là. Alors, à force d'écrire dans le vide, de ne pas être entendue, je suis tentée de<br /> baisser les bras.<br /> <br /> <br /> Bonne journée.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br />  Blog(fermaton.over-blog.com),No-18. - THÉORÈME THÉLÉMÉ. - Un lieu imaginaire.<br />
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S
<br /> <br /> Vé ! Strelitzia ! Quelle véhémence ! M'enfin ! Qu'y-a-t-il de si grave ? Faut m'expliquer parce que je suis un peu con (c'est connu ça) j'aurais des mauvaises ondes, je suis fourbe et vil<br /> etc... Mais si des femmes croient que je suis pédé, elles peuvent m'essayer... Bien, un peu plus de sérénité ! Que se passe-t-il ? Expliquez moi les filles ? Largué là le vieux mataf !<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> D'où tu sors ce nom de Strelitzia ? Tu es allée sur le blog de ma soeur ???<br /> <br /> <br /> Attention, nous avons été en conflit au sujet de mon autobiographie et, il serait plus judicieux que tu ne piétines pas ses platebandes.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> Ma chère Christiane, je tombe tout à fait par hasard sur cet article après avoir cliqué sur l'une de tes visites sur mon propre blog...<br /> <br /> <br /> Je vois que tu t'entêtes toujours à raconter n'importe quoi et.... je le regrette infiniment. Aussi, je rectifie quelque chose que tu as cependant pu lire son mon blog : Non, mon compagnon<br /> n'avait pas 35 ans et moi 18 quand nous nous sommes "rencontrés". J'en avais 21 et lui 48, ce qui fait 27 ans de différence et oui, il aurait pu être le père que je n'avais pas.... Il ne m'a pas<br /> "draguée sur les Champs Elysées" (un médecin a t-il le temps?!), mais m'a donné ma première paire de lunettes à 7 ans. J'étais dans sa clientèle...Et.... crois-tu qu'un homme ne soit<br /> pas le premier informé quand sa compagne ne le désire pas ?<br /> <br /> <br /> Quant au shopping, tu as, me semble t-il, largement partagé cette distraction toute naturelle pour des jeunes femmes.... En ce qui concerne les  cadeaux que je fais, je le fais toujours avec<br /> grand coeur...<br /> <br /> <br /> A revoir un article autant le revoir de manière honnête, c'est mon avis!...<br /> <br /> <br /> Petite info supplémentaire : la CADETTE, c'est moi! La plus jeune de la famille étant la BENJAMINE!<br /> <br /> <br /> Voilà! Je suis très attristée par ton comportement.... Bises.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Je ne comprends pas. Je n'ai pas touché à cette épisode depuis le mois de juillet où tu t'es offusquée de ce que j'ai écrit. Depuis, je t'ai demandé de me pardonner. Tu m'as d'ailleurs fait des<br /> commentaires à ce sujet... Entre autres, sur ce même épisode... Je ne comprends pas que tu reviennes dessus.  De mon côté, ce matin, j'ai un commentaire venant de ton blog comme si c'était<br /> le mien.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> Bonjour à tous ! Je ne comprends rien, j'ai déjà répondu et je ne vois plus où sont mes posts ! Bonne journée à tout le monde !<br /> <br /> <br /> <br />
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