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Un jour, les gendarmes ne seront plus là...

Un jour, les gendarmes ne seront plus là…
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Le 25 janvier 2014 - BOULEVARD VOLTAIRE
Vivent désormais parmi nous des bêtes sauvages, plus promptes à piller qu'à aider.
 
Un jour les cages seront ouvertes.                  

Après les dramatiques inondations ayant dévasté plusieurs communes du Var, nos soldats n’ont pas ménagé leur peine pour venir en aide à la population. Je ne parle pas que de ces hommes en treillis s’affairant à déblayer et à vider les caves inondées, mais aussi des autres militaires – des gendarmes plus précisément – qui eux ont été envoyés en renfort pour assurer la sécurité ! Eh oui, ce sont 100 gendarmes qui ont été déployés pour éviter d’éventuels pillages, en particulier dans les maisons abandonnées à la hâte par leurs habitants dans les zones les plus sinistrées.

 

Ah, lors du passage de l’ouragan Katrina aux USA en 2005, nous nous étions bien moqués de cette société américaine folle, obligée d’envoyer sa Garde nationale patrouiller à La Nouvelle-Orléans pour empêcher agressions, saccages et pillages.

Sommes-nous finalement si loin désormais de ce dont nous riions hier, si fiers de notre « vivre-ensemble » ? Rattrapés par l’individualisme forcené et le déracinement forcé, rattrapés par l’immigration massive et le multiculturalisme, nous sommes entrés dans un véritable processus de « décivilisation ». Ces terribles scories modernes nous isolent, nous atomisent, nous renferment, nous rendent méfiants, et même méchants. Et c’est, au fond, assez logique. Pour que les solidarités naturelles s’expriment, encore faudrait-il se reconnaître comme appartenant à un même peuple. Et pour se rassembler, encore faudrait-il un minimum se ressembler. Sans ce sentiment d’appartenance commune essentiel – la philia des anciens grecs –, il ne subsiste alors que le chacun pour soi, donc le tous contre tous. Tout devient permis, et ce « tout » sous-entend malheureusement le pire.

 

Soyons donc heureux qu’il y ait encore les gendarmes pour patrouiller dans le Var et veiller sur les biens et les personnes – selon l’expression consacrée –, mais prenons aussi acte, à travers ces événements révélateurs (ces gendarmes n’ont pas été envoyés pour rien), que vivent désormais parmi nous des bêtes sauvages, plus promptes à piller qu’à aider. Un jour les cages seront ouvertes, et les gardiens (ou gendarmes) ne seront plus forcément là.

 

Chacun de nous l’a-t-il réellement, concrètement envisagé ?

 
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