L’hiver, s’était à peine assoupi,
Lorsque s’imposa l’effronté ;
Humilié, il demeura contrit,
Devant l’inopportun, suranné
L’Eté, comme Arsène Lupin,
Le surprit dans son sommeil ;
Et ceci, du jour au lendemain,
Sans dépêche, ni radio-réveil…
La nature, totalement déphasée,
Déplora n’avoir pas été concertée ;
Master Météo, elle dut réveiller
Et, l’état d’urgence fut déclaré !!!
Froid et neige, s’étaient appropriés
Depuis de nombreuses semaines,
Forêts, torrents, prairies et foyers,
Qu’ils recouvraient de leurs mitaines
Bise et verglas, amants solidaires,
Se refusaient de lâcher prise ;
Gel et tempêtes en discutèrent
En tramant une contre-offensive
Cependant, les jeux étaient faits !
Partir, était certes dans ses projets ;
Janvier et février avaient frisquet
Et mars, malin, se faisait fair-play !
L’hiver, le mal-aimé, dut se sauver
Car les arbustes, à moitié givrés,
Commencèrent à pleurnicher
En implorant les rayons dorés !!!
Oiseaux et vignes se mirent à danser
Les arbres, naïfs, à bourgeonner,
Fleurs et gazon se mirent à pousser
Et, les lapins, à sortir de leurs terriers
Les merles, souffrant de boulimie,
Songèrent aux branches de cerisiers
Les burlats seront absolument exquis
Et les bigarreaux prêts, à déguster !
L’hiver, accablé, est très fâchée
Mais, n’a pas dit son dernier mot !
Les saisons se sont dispersées,
Endoctrinées par Master Météo !
Les éléments, devenus capricieux
Agissent sans prémisses du danger ;
Naguère, le Printemps, trop frileux,
Etait soucieux du respect de ses ainés
Tout a changé…