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La vraie culture, fout le camp !

Vendredi 27 juillet 2012

Gérard-France

Rien à ajouter à ce texte qui est la quintessence de la pensée vis-à-vis des animateurs de télévision qui se veulent "modernes", "jeunes" et sont parfaitement ridicules et navrants.

Certains sont tellement dénués de sens moral qu'ils se baladent à poil pour de vrai sur les plateaux de télévisions démontrant pas là, leur absence totale d'idées, hormis la provocation qui ne fait bander qu'eux-mêmes et rire l'imbécile qui regarde le doigt lui montrant le ciel.

Toutes ces émissions débilitantes de type Secret-Story et autres, qui abaissent les téléspectateurs au niveau du primaire. Tous ces intervenants, ces joueurs, ces animateurs qui torturent la langue française, nous démontrent chaque jour leur inculture profonde, leur manque de réflexions, leur vie au jour le jour, leur navrant et unique désir de consumérisme, tous ces gens là nous décrivent un triste monde à la syntaxe bafouée, aux discours infantiles, aux larmes de gamins attardés, aux réactions affolantes lorsque l'on sait qu'ils ont parfois des enfants. C'est l'ensemble de ces animateurs gagnant des millions qui finalement sont responsables, car l'excuse de se mettre au niveau des téléspectateurs ne tient pas, c'est à eux d'élever le débat (s'ils en sont capables) et non de favoriser son abaissement!

La télévision peut-être un formidable outil d'élévation et de culture! Ils en ont fait un immense dépotoire Yvan Rioufol disait sur un sujet similaire: En matière d'Art, la survalorisation du texte est commune à ceux qui n'ont rien à montrer.

Je le paraphrase donc: En matière d'animation, la pauvreté intellectuelle, le déni de l'autre, la moquerie facile est commune à ceux qui n'ont aucune culture?

Gérard Brazon

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Observatoire du laxisme à l'école

Rien de plus horripilants que ces démagos médiatiques avec les cités. Ils se la jouent branchés, cools à la coule, alors que seul le fric les intéresse. La télé publique s’y met aussi, audience oblige, il faut faire mode. Bernard Pivot par exemple, pourtant maître ès culture, en extase devant la créativité, « l’expressivité décapante » de l’argot des cités qui va jusqu’à redonner vie à des mots anciens comme « bouffon ».

C’est le contraire qui est vrai. D’un terme au sens précis, historique, qui nous renvoie en royauté et connote l’amusement, la satire, le rire, le spectacle de cour, il devient aujourd’hui un vocable passe-partout, vide de sens mais ricanant, jugement négatif sur l’Autre à rejeter. Le mot ancien est devenu une baudruche sémantique, simple ralliement à un contexte de ghettoïsation.

Ainsi vont les "graves" , "nique", "cool"… pauvres marqueurs lexicaux qui enferment, avec le verlan et une syntaxe approximative, la « caillera » dans son triste et hargneux isolement.

Isolement linguistique et social, intellectuel aussi. Réfléchir, c’est mettre en mots, en phrases. Même l’inconscient, nous dit-on, est "structuré comme un langage », disait Jacques Lacan.

On ne peut s’ouvrir aux autres avec esprit critique, recevoir ou donner, avec un langage anémié, bousculé, malade. On peut seulement amuser à la télé, comme avec ces « fous » ou ces "nègres" que l’on exposait au 19ème siècle, dans des cages, pour divertir les braves gens; l'exploitation de l' "exotisme" des cités est, à sa manière, une spectacularisation de l'Autre...

Inutile de dire que les écoles, enclavées dans les banlieues, abandonnées par une hiérarchie Ponce-Pilate, ne peuvent briser le cycle infernal : GHETTO-DELIQUESCENCE LINGUISTIQUE-EXCLUSION.

Les bobos, les fonbous, s’en foutent : leurs enfants sont avec ceux des politiciens, dans de bonnes filières scolaires. Parait-il qu’on y pratique le Latin et le Grec… Qu’on peut s’initier au Chinois…Qu'on y lit et étudie de grands textes ... Et qu'on aime écrire ! Un autre monde.

Daniel Faivre

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